Retour de Naledi

24 mars 2020

Oui, les retours sont toujours un peu spéciaux.

Tout d’abord la joie de retrouver mon amour, ici, dans notre maison au bord de l’eau. C’est toujours la redécouverte d’une femme qui n’a rien d’ordinaire, rien qui ne soit d’amour intègre, d’accueil et de dévouement. Ce n’est pas pour rien que je l’aime tant. Elle sait accueillir le bonheur des uns dans son cœur, comme elle accueille le malheur des autres dans le même espace intérieur. L’un et l’autre pouvant comprendre de la sorte que l’autre existe et que chacun est nécessaire à l’existence de l’autre.

Les retours sont aussi étranges lorsque je regarde le rapport que nous entretenons avec les objets qui nous entourent. On dirait que de ne pas avoir ces objets  libère un espace à l’intérieur de nous-mêmes. C’est difficile à décrire. Si nous ne portions pas tant d’attention et de temps à toutes ces possessions, à quoi ou à qui pourrions- nous accorder cette attention?

Même chose pour la nourriture. Je perds toujours quatre ou cinq livres lors de mes séjours en Afrique du Sud. Ce n’est pas à cause de quelques privations alimentaires ou parce qu’il manque quelque chose à ce chapitre. Pas du tout. Mais je me rends compte que la nourriture ne devient pas un centre de préoccupation de mes journées. Manger est une belle récompense lorsque l’on a faim. C’est quelque chose que l’on partage dès que l’on peut et qui arrive quand elle arrive.

D’autre part, la belle chose qui arrive au village cette année, c’est que le travail continue même après mon départ. Cinq hommes et cinq femmes travaillent avec cœur au développement du centre d’art qui deviendra sous peu un des supports économique et culturel les plus actifs pour soutenir la vie au village. Les dons recueillis ainsi que notre travail assidu tout au long de l’année pour recueillir des fonds, auront permis ce miracle inespéré.

L’équipe des dames s’est attaquée à la personnalisation du lieu en peignant des motifs traditionnels à l’intérieur et à l’extérieur de la bâtisse. Outre la beauté saisissante de ces motifs, ce travail permet de tisser un lien solide entre la communauté et le centre d’art. Avec sa nouvelle couleur de terre cuite et ses décorations magnifiques tout autour, il y a maintenant une similitude, une proximité esthétique entre les maisons du village  et le centre d’art. De plus, lorsque l’on a participé activement à rendre un lieu plus accueillant et significatif pour la communauté, on aime partager et faire connaître son travail.

Mon bon ami Charls supervise avec beaucoup d’enthousiasme et de dévouement les activités. M. Jim quant à lui a commencé à fabriquer les meubles qui rendront utilisables les espaces intérieurs. On en est à produire les prototypes, mais c’est déjà très prometteur. On discute, on s’ajuste, on redessine les différents éléments et à la fin, on aura les plus beaux objets qui rempliront bien leur fonction. Je vous ai joint quelques photos qui nous montrent comment progressent les travaux.

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D’autre part encore, au Québec, tant de choses arrivent en si peu de temps. Vous le savez comme moi, bientôt, il y aura bien des gens et des organismes de toutes sortes qui auront besoin de l’aide des citoyens pour survivre. C’est le cas de Deuil-jeunesse un organisme de bienfaisance qui vient aide aux jeunes et aux familles qui vivent un deuil ou une perte significative. La merveilleuse personne qui a fondé cet organisme se nomme Josée Masson. Elle est travailleuse sociale, collègue et amie de Michèle de longue date. Elle-même ayant été atteinte du cancer par le passé,  elle lutte présentement pour la survie de son organisme unique qui compte 27 intervenants professionnels dans 11 régions du  Québec. Elle aura besoin de récolter 25,000.00$  d’ici deux semaines pour éviter sa fermeture.

J’ai donc décidé de faire le tirage d’une pièce unique de verre gravé afin de donner un coup de pouce à Josée dans ce marathon de première importance.

Donc, tous les dons de $40.00 vous donneront (5) chances de remporter l’œuvre et tous les dons de $50.00 et plus vous en donneront (12). Un reçu déductible d’impôt sera émis.

Je livrerai moi-même l’œuvre au chanceux gagnant. Ces tableaux de verre sont une rareté dans le monde de l’art, à vous d’en profiter tout en faisant une belle action pour contrer les temps difficiles qui arrivent à nos portes. Voici le lien avec lequel vous pouvez faire votre don de deux façons:

sur leur site:  https://www.deuil-jeunesse.com/faire-un-don                 (attention à ne pas mettre de tirets entre les chiffres du numéro de téléphone car la plate-forme utilisée ne les décode pas. Donc inscrire 5143846144

Sur leur campagne de socio financement : TOUS SOLIDAIRES POUR DEUIL-JEUNESSE

Je vous invite à les suivre sur leur site web: www.deuil-jeunesse.com et sur leur page facebook, vous verrez que leur travail est essentiel!

Merci encore une fois à chacun de vous!

 

Et pour terminer sur une note légère à saveur africaine, je vous suggère le visionnement d’un film qui se nomme « Cocorico Monsieur Poulet » C’est un film culte qui date des années 80 je crois.  C’est un moment de cinéma incroyablement africain et plutôt surréaliste.

L’action se déroule dans un petit pays (je ne sais plus lequel) où quelques compères se mettent en tête de faire le commerce de poulets. Pour se faire, ils utilisent une très vieille Citroën 2 chevaux avec laquelle ils partent pour  un voyage vraiment invraisemblable.

Dans ce film, il n’y a pas de dialogue comme tel. Plutôt un genre d’improvisation inaudible la moitié du temps. Il n’y a pas vraiment d’action non plus. Il se passe bien des choses, mais encore là, rien de plus que ce qui arrive tous les jours dans plusieurs pays africains encore aujourd’hui.  Il n’y a pas vraiment d’acteurs disons-le franchement. Je crois que le cinéaste a plutôt recruté les trois premiers gars qui passaient par là. Ils sont parfaits! Il n’y a pas de morale au film non plus, pas plus que de conclusion très claire. Ce film est l’anti thèse d’un film Hollywoodien. C’est une bouffée de fraicheur sans aucune espèce de prétention. Un chef d’œuvre de téléréalité comme aucun producteur actuel n’aura jamais l’audace de le faire dans le contexte de réalisation actuel. Une pure poésie du quotidien.

 

Personnellement, j’ai eu la chance de visionner ce document au début des années 80, sur la vieille télé Motorola  en couleur, héritée de mon défunt grand-père. Cette télé ne diffusait qu’en vert et rouge. Incroyable. Vous voyez, 40 ans plus tard, je m’en souviens encore comme si c’était hier.

Voici le lien du film intégral sur You tube. https://www.youtube.com/watch?v=JT5r5c8PYWA

À tous et à toutes, bon divertissement. Laissez-moi vos commentaires sur cette ciné-découverte si le cœur vous en dit.

À bientôt

Denis

PS : N’oubliez pas notre amie Josée! Allez faire votre contribution avant d’écouter le film de M. Poulet. Après, vous serez trop perturbé pour faire quoi que ce soit.

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1ere VRAIE lettre de Denis pour nous tous!

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La bonne nouvelle ... enfin.